De nombreux documents officiels retracent
la vie et la carrière du Général Rougier:
- 14 août 1867, diplôme
de l'Ecole de la Martinière
- 5 mai 1870, diplôme de Bachelier
es Sciences
- 16 nov 1870, ordre de se rendre au Fort
de Romainville (pour prendre part à la défense et au
siège de Paris), alors qu'il vient d'être reçu à
l'école Polytechnique.
- Janvier 1872, après la guerre, nommé
effectivement élève
à l'Ecole Polytechnique (classement N°77)
- 11 sept 1972, nommé Sous-Lieutenant-élève
du Génie(Ecole à fontainebleau)
- 21 octobre 1874, nommé Lieutenant
en second au 2ème Régt du Génie à Montpellier
- 11 nov 1876, nommé Lieutenant
de 1ère classe au 4ème Régt du Génie à
Valbonne (près de Bellegarde)
- 5 juin 1877, le Comité des fortifications (de l'école
régimentaire du génie de Montpellier) le propose pour un
éloge
collectif pour ses "levers d'itinéraires" (réorganisation
des défenses de la frontière espagnole des Pyrénées
Orientales)
- 31 octobre 1877, promu au grade de capitaine
dans le Corps du Génie
- 24 déc 1877, affecté à l'Etat Major particulier
du Génie à
Nice
- 10 février 1879, affecté
à Toulon
- 3 mars 1879
et 7 mars 1879, affecté
à l'Etat-Major du Génie à Perpignan,
- 31 mai 1883, nommé capitaine
de 1ère classe
- 1er mai 1885, alors à l'Etat Major du génie à Port-Vendres,
il est nommé Chef
du Génie à Fort-les-Bains (Bellegarde)
- 2 oct 1886, alors chef du Génie au Fort de Bellegarde, témoignage
de satisfaction du Général Cdt la 16ème Région
- 5 mai 1889, nommé Chevalier
de la Légion d'Honneur
- 29 décembre 1890, affecté
à l'Algérie
- 10 janvier 1891, nommé Chef
du génie à Batna, Algérie
- 29 avril 1893, promu Chef
de Bataillon
- 24 avril 1895, position hors cadres, détaché au Ministère
des Colonies pour être nommé chef
de la mission chargée de l'exploitation, de l'entretien et des
études du Chemin de Fer du Soudan, doit s'embarquer à
Bordeaux le 5 juin 1895
- 10 nov 1896, obtient la Médaille
Coloniale, agrafe Sénégal et Soudan
- 12 juillet 1897, alors chef de la Mission du Chemin de Fer du Soudan,
promu Offcier de la Légion
d'Honneur
- 13 juillet 1899, promu Lieutenant-Colonel
- 3 octobre 1902, alors Directeur du Chemin de Fer du Soudan, promu Colonel
- 27 novembre 1906, rapatrié du Soudan, nommé Cdt
du Génie de la 16ème Région Militaire (nommé
Général de Brigade en 1906)
- 22 avril 1907, alors Général de Brigade, Cdt le génie
de la 16ème Région, obtient la MédailleColoniale,
agrafe Afrique occidentale Française
- sans date, vers 1907, promu Officier
du Mérite Agricole
- 11 juillet 1908, promu Commandeur
dans la Légion d'Honneur
- 29 décembre 1909, nommé Cdt la Brigade du Génie
du Gouvernement Militaire de Paris et Cdt
du département de la Seine-et-Oise à Versailles
- 2 juillet 1910, nommé par Albert, Roi des Belges, Commandeur
de l'Ordre de Léopold, lettre
du 20 juillet du Ministre des Affaires Etrangères du Roi
- 2 novembre 1910, obsèques
du général Rougier, paroles pronocées par le
Général Marcy, Cdt le Génie du Gouvernement Militaire
de Paris
- 29 février 1912,
lettre du général Cdt le Génie du 20ème CA
à Nancy, adressée à sa veuve et rendant hommage
au Général Rougier à l'occasion d'une conférence
sur l'expansion coloniale française
- 22 décembre 1922, attribution du nom
"Général Rougier" à une rue de Bamako,
capitale du Soudan Français
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- Notice
nécrologique par le Général Marcy
- Article nécrologique
dans un journal versaillais
- Autre article nécrologique
détails
Portrait du général, probablement peint à Versailles
vers 1908. Se trouvait chez Paulette Fazembat à Toulouse
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Louis
ROUGIER, né le jeudi 4-9-1851,
décédé
le 30-10-1910, à 59 ans
Grand-père de Claude |
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Louis ROUGIER était
fils de Ferdinand ROUGIER,
tailleur de pierres, cafetier et maréchal-ferrant à Champagnole
(Jura), et de
Mélanie DUPREZ
Il est né à
Champagnole en 1851, 12ème enfant d’une famille de 13. Son père
est mort quand il avait 9 ans et il a été alors pris en
charge par son frère Félix, aîné de 17 ans.
C’était souvent le cas dans les familles nombreuses. En souvenir,
Louis a appelé son fils aîné Félix, et par
la suite il a aidé à son tour ses frères en difficultés.
Il est retourné à plusieurs
reprises à Champagnole pendant ses permissions du Soudan, auprès
de sa famille. Maurice
ROUGIER, son fils, le père de Claude Rougier, racontait
qu’ils allaient ensemble pêcher la truite en se levant à
l’aube.
Ses études l’ont conduit au lycée
de la Marinière à Lyon puis à l’école Polytechnique
en 1870, et il a participé alors aux combats du siège de
Paris (fort de Romainville). Il est sorti dans le Génie en 1873
(sa mère est morte à cette époque, il avait 22 ans).
D’abord affecté à la Chefferie
du Génie de Nice, puis à celle de Perpignan, il a reçu
ses 2 galons de Lieutenant en 1874 et les galons de Capitaine en 1877.
A Perpignan
il a contribué à la construction de la route stratégique
le long de la frontière espagnole, de Port-Vendres
au col du Pertus et au-delà
par la tour de Maldève. Il a mis aussi en défense le col
du Pertus.
Louis ROUGIER, polytechnicien
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le capitaine ROUGIER et Pauline
en voyage de noces à Rome
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C’est alors
qu’il s'est marié avec une jeune fille de Port-Vendres, Pauline
REIG, en 1880. Ses parents, décédés,
étaient absents au mariage, mais il a fait reproduire des photos
d’autrefois, prises dans le Jura. Dans 2
lettres, des 11 février
et 6 mars 1980,
adressées à son frère aîné Félix,
il parlait de Pauline avec qui il venait de se marier, d'un bal à
Nice et de son voyage de noces à Rome.
De 1881 à 1891, il a été
chef du génie à
Bellegarde.
Chevalier de la Légion d'Honneur en 1889.
En 1890, il a été affecté
en Algérie à la Chefferie de Batna
(dans les Monts des Aurès),
où il a gagné son 4ème galon de Commandant, en 1893,
l’année de la naissance de son fils Maurice,
le père de Claude.
Sur sa demande, (cf., la ruine de son beau-père,
avec la disparition de la rente qu’il versait à Pauline) il est
parti au Soudan
Français (le Mali, capitale Bamako, aujourd’hui) en 1895 pour
11 ans. Il y a été alors chef de la Mission des Chemins
de Fer du Soudan, où il a construit la voie de Kayes
à Bamako. Il y avait remplacé le futur Maréchal
Joffre. Il était alors Lieutenant-Colonel, puis Colonel. On a gardé
de cette époque des positifs Vérascope qui sont à
Vierville. Sa famille ne l’a pas suivi en Afrique Noire, climats et conditions
trop dures à l’époque. Il ne
semble pas être rentré en France pendant ces 11 années,
ce qui nous semble extraordianire à notre époque de voyages
aériens.
En 1906, rentré en France, il a été
nommé Général de Brigade, Commandant le génie
de la 16° Région Militaire à Montpellier.
Il est allé ensuite à Versailles
commander la Place, le département de Seine-et-Oise et la Brigade
du Génie du Gouvernement Militaire de Paris. Ses bureaux étaient
aux Grandes Ecuries à Versailles, face au Château.
Officier de la Légion d'Honneur en
1899 et Commandeur en 1908.
Lors des inondations catastrophiques de Paris
en février 1910, il s'est dépensé sans compter
avec un travail très lourd. Très fatigué, on a diagnostiqué
de l’asthme et il est allé suivre une cure thermale qui l’a achevé.
Il est allé cependant au mariage de sa fille Lucie (au Trianon
Palace de Versailles). Il s’est alité 3 jours et il
est mort de tuberculose pulmonaire pendant que son fils Maurice (18
ans) allait chercher un ballon d’oxygène pour l’aider à
respirer.
Le Commandant Rougier
ci-dessous en civil
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Le Général Rougier
détails
La Légion d'Honneur
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