Suzanne
et Maurice ROUGIER ,
parents de Claude
Le mariage, 5 octobre 1927
à Dampierre
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Souvenirs
de Granie par elle-même: (jusqu'à
1939)
"
(après la Grande
Guerre) Vonnette et moi
avons retrouvé notre vieille amitié fraternelle, grâce
à quoi la vie fut plus gaie avec Andrée qui avait 20
ans.
Nous étions d'âge
à nous marier, mais il manquait un tiers des épouseurs,
les notaires ne s'en occupaient plus, c'était les bonnes amies
des familles qui imaginaient les mariages.
" le garçon choisit,
disait mon père, les parents jugent et la fille obéit"
Ma tante, elle, voulait le luxe
pour sa Vonnette, à la regarder: jolie, intelligente, mondaine
et riche, elle faisait des rêves et se remuait. Elle fit choisir
à sa fille un financier qui était de bonne famille et
semblait gentil, malgré l'opposition de Vonnette, le mariage
eut lieu.
A 27 ans, je me décidai
dès la première entrevue pour un officier qui me sembla
calme, simple, bien élevé, bon physique. Mon père
s'opposa: les soldes des officiers étaient si minimes qu'on
ne pouvait vivre, cette fois je m'entêtais, le mariage se fit.
J'avais deux bébés
au 2ème anniversaire de notre mariage, il fallut quitter
Sceaux pour Strasbourg.
Triste période, le divorce
de Vonnette, la mort de René, ratage de Marcel à
Dampierre (décès
de sa première femme, élevage de poulets).
Après
le départ des Français en 70, des Allemands en 18, les
Alsaciens étaient "autonomistes", disaient-ils, demandant
"une barrière" autour de l'Alsace. Ceux des Strasbourgeois
qui étaient plus patriotes que nous-mêmes disaient "
ils vous la referont la guerre, si au lieu de diplomates cultivés
et pleins de diplômes ( Briand: "je viens à vous la main
tendue") vous choisissiez un simple alsacien, la politique serait
mieux faite".
Ma sœur (Andrée)
ne manqua jamais d'arriver
vers moi pour me dépanner, et s'occuper de mes filles qu'elle
aimait. C'était "les filles chéries" qu'elle comblait
de jouets, d'affections et de gentillesse.
Lorsque je voulus
reprendre Dampierre, elle s'allia avec moi et par la suite m'offrit
sa part. Andrée à qui j'avais servi de mère me
le rendit au centuple.
Agées de 3
et 4 ans, ma belle-famille exigeait que mes filles aillent en classe.
Notre-Dame de Sion était à 50 mètres, je leur trouvais
une jeune fille de méthode moderne et ces enfants, sans effort,
un an après savaient lire, écrire et tricoter! Un jour
l'institutrice manqua, et je reçus sa lettre d'Allemagne où
elle était emprisonnée. Le consul nous écrivit
qu'elle était apatride, d'origine roumaine et communiste, dès
le pont de Kehl, on trouva sur elle des tracts anti-hitlériens
et communistes. Je suis peinée en pensant qu'elle a fini sa vie
dans une chambre à gaz.
J'assistais aux obsèques
de ma grand-mère à Dampierre où j'arrivai en avance,
je trouvais Henriette, la bonne qui nous avait servi pendant 35 ans.
Comme tous les gens du peuple, elle était née pour travailler,
elle travailla pour nous sans compter, gardant la maison en 14, alors
que la famille avait émigré. Je me rendis compte que nous
avions été le but de sa vie et son attachement. Elle me
dit alors, dans la maison si abandonnée et le jardin où
elle avait tant travaillé: "il faut revenir, n'oubliez pas
Dampierre".
J'ai compris que sa vie de travail
pour nous, elle l'avait aimée, et qu'elle ne voudrait pas qu'elle
soit abandonnée. Elle m'a impressionnée et a été
une aide dans ma décision de reprendre Dampierre.
En 36, nous étions
à Dijon, très
bien installés dans un appartement moderne, j'avais fait des
achats, de l'ancien et du moderne, c'était bien.
Obligés, comme à Strasbourg,
à la vie mondaine de l'Armée, je la suivait péniblement,
les réceptions et les visites journalières du 1er trimestre,
bridges, soirées dansantes, je m'habillais avec les soldes des
couturières!.
On dansait sur un volcan, Maurice,
du 2ème Bureau, savait depuis 6 mois le jour de l'entrée
de Hitler en Pologne, on avait cru le calmer à Münich et
personne ne voulait croire à une nouvelle guerre.
Granie
- févr 89 - "

Les fiancés

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Ci dessous et à droite, 5 photos des
fiançailles de Suzanne et Maurice, à Sceaux,
rue des Imbergères

Les fiancés.
Suzanne ressemble à sa future fille Claude
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Avec les fiancés, il me semble reconnaître René
Bureau, Tante Jeanne, Etienne
Marcel, Vonnette,
Maurice et Suzanne
Semblent manquer Bonne Maman de Sceaux et Tandrée

Fiançailles, de haut en bas et de g à d:
René Bureau, Etienne?, Tante Notte
Marcel, Vonnette
Maurice et Suzanne
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Le mariage à Dampierre le 5 octobre
1927

faire-part du mariage

(détails)

(détails)
de g à d: André Maillet, l'épouse d'un
ami de Maurice R., Pierre Maillet, Louise Rougier-Scola

(détails)
de g à d: René Bureau, Yvonne Thirion-Bureau,
Marcel Maillet, Denise Vassal
derrière on aperçoit Madeleine Vassal et Jeanne
Thirion
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(détails)
les mariés et 2 enfants, dont peut-être Pierre
Rougier

(détails)
de g à d : Clotilde Maillet (robe rose), un ami de Maurice
R., Jeanne Charpentier-Thirion

(détails)
de g à d: Henri Maillet, Pauline Reig-Rougier, Francis
Scola, Marguerite Charpentier-Maillet

(détails)
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(détails)
les mariés

(détails)
de g à d: Etienne Maillet, Charlotte Vassal, Pierre Vassal,
Germaine Maillet

(détails)
de g à d: HenrietteReig-Ménestrel, Sidonie Charpentier,
René Maillet, Lucie Rougier-Fazembat - ci-dessous également
:

(détails)
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Après le mariage, photos dans le jardin

Livret catholique du mariage

Vonnette et Suzanne
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(détail)
la mariée et les enfants d'honneur: de g à d: Jacqueline
Scola, Paulette Fazembat et Louis Scola, qui seront 3 cousins
germains de Claude

(détails)
de g à d: Jacqueline Scola, Germaine Maillet, Suzanne,
Charlotte Vassal, Paulette F., Louis S., une autre cousine Vassal.
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(détails) Suzanne avec,
de g à d, debout: Germaine Maillet et 2 probablement cousines
Vassal

Les mariés
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Voyage de noces sur la Côte

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