Transcription de
la lettre de
Maurice Rougier du 12 août 1918
"12 août 1918
Comme vous l'avez vu dans le communiqué nous avons attaqué
avant hier matin.
Ca bien marché le Boche s'est replié devant nous de 12
km.
J'ai malheureusement été intoxiqué par le gaz lacrymogène
et j'ai été évacué hier matin de Conchy
les Pots. J'ai une conjonctivite très aigüe qui m'empêche
de rien voir. J'ai beaucoup souffert mais aujourd'hui ça va mieux,
je serai guéri dans quelques jours.
Le gaz était des lacrymogènes qu'ils nous ont envoyé
toute la nuit du 9 au 10 dans un bois où j'avais une Cie
de Mortiers (??) qui devait faire du TI (tir indirect??).
Ne vous (inquiétez ?) donc pas je n'ai rien au
poumon.
Je vous embrasse MR
HOE 36 Secteur 164
Je ne sais pas si je vais rester à cette adresse, je vous tiendrai
au courant."
(En fait, ce n'était pas
des lacrymogènes, mais bien de l'ypérite, et son poumon
avait aussi été touché. Il semble qu'il n'a pas
voulu le dire à sa famille.)
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