Ferdinand ROUGIER

né à Champagnolles(Jura)

 


Entrée de Champagnolles

 
le passeport de Ferdinand Rougier (recto et verso), daté du 15 mars 1852


détails Un document juridique archivé (vers 1853) et visible sur Intenet. Il confirme et précise les témoignages de Paulette Fazembat et Lucie Rougier


détails Tableau généalogique des cousins Rougier et Duprez vivant encore dans la région de Champagnole, d'après une lettre du 11 sept 1936, adressée par Albert Rougier à Maurice Rougier son cousin germain

Ferdinand ROUGIER
     Né le 29.05.1802, + le 25.04.1861
père du général ROUGIER 
arrière grand-père de Claude

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           Ferdinand ROUGIER était le 5ème enfant et fils

            d'une part de Jean (II) ROUGIER, originaire de St Maurice de Pionsat (63330, Puy de Dôme), établi et décédé à Champagnole (Jura). Le nom de ROUGIER aurait pour origine des terres rouges dans le Massif Central.

Albert Louis Edmond Rougier (1870-1943) avait noté : " le nom des Rougiers se retrouve comme nom de hameau en Auvergne: "les Rougiers". A noter qu'il se trouve comme nom commun sur les cartes routières -plateau du Rougier - sur les plateaux cristallins et pauvres du Rouergue au sud de Ségalos. Nombreux Rougierà Marseille, mais nulle parenté de ce côté (Ruggeri d' Italie). Pas de Rougier connus dans le Jura autres que les nôtres."

Jean (II) ROUGIER (1759-1827) était maçon à Champagnole, fils d'un cultivateur de St Maurice de Pionsat, appelé lui aussi Jean (I) ROUGIER, et de Gilberte TARDE. Il avait peut-être une soeur aînée Françoise et aussi un frère puisqu'un neveu Louis Victor Rougier (*1773) était témoin à son mariage. Il est mort le 18 juin 1827 à Champagnole, chez lui rue Saint-Louis.

              et d'autre part de Marie Thérèse CUYNET, de Champagnole (Jura), qui avait déjà 2 enfants d’un premier mariage (veuve ROUSSET) et en aura 3 autres de Jean ROUGIER.
(voir son contrat de mariage le 14 janvier 1828)
Thérèse CUYNET est née à Champagnole, son second mariage avec le maçon Jean Rougier a été célébré le le 28 janvier 1794 à Champagnole

Louis Ferdinand ROUGIER, né en 1802 à Champagnole, s’est marié en janvier 1828 avec Mélanie DUPREZ, fille d’un tailleur de pierre local. Il était lui-même tailleur de pierre lors de son mariage, mais plus tard, on note qu’il était cafetier-hôtelier (Grande Rue à Champagnole) et aussi maréchal-ferrant.

Il avait deux sœurs : Marie Féréol ROUGIER, dite «Lili» (qui a eu un fils sans postérité) et Françoise TARDI (née avant 1802, qui a eu quatre enfants).

Souvenirs de Paulette Fazembat,
tenus de sa mère Lucie ROUGIER: "Le grand-père du Général était tailleur de pierres. Son père tenait un café où se réunissaient les républicains (sous le Second Empire, Napoléon III). Il était en même temps colporteur pour diffuser facilement ses opinions politiques (nous dirions aujourd'hui pour distribuer des tracts !) Il était fiché à la police en qualité de "républicain" (étant monté sur les barricades en 1848) opposé au régime. Ce "républicain" a eu de nombreux enfants dont "le général" et l'aîné de ses enfants était Félix Rougier".

En 1848, Ferdinand ROUGIER est allé à Paris au moment de la Révolution et il aurait participé aux barricades. Sous le Second Empire, sans être exilé comme d’autres républicains, il a été assigné à résidence à Champagnole et devait demander des autorisations pour se déplacer. Il semble même avoir été éloigné 3 mois en Bretagne à Quimper sur décision administrative. 

Voir le "passe-port gratuit valable 1 an" qui lui a été donné le 15 mars 1852 par le Préfet du Jura et qui l'autorise à aller à Quimper, et qui montre certains aspects de son exil.
Il porte les mentions (entre autres)
"Interné pour cause politique",
"délivré en exécution du Décret du 5 mars 1852 et de la décision du Ministre de la Police Générale du 9 mars du même mois",
"Vu passé à Chalon le 30 mars 1852, le Commissaire de police",
"Vu passé à Autun le 31 mars 1852, le Commissaire de Police
",
et finalement:
"Vu pour retourner à Champagnole, en vertu de la décision du Prince Président de la république qui a accordé au Sr Rougier, remise entière de l'internement prononcé contre lui, Quimper le 23 avril 1852, pour le Préfet encongé, le Secrétaire Général délégué".

Ce document porte son signalement détaillé ainsi :
Age de 50 ans, taille de 1 mètre 750 centimètres (sic), cheveux chatains, front découvert, sourcils chatains clairs, yeux bleus, nez gros, bouche moyenne, barbe brune, menton large, visage plein, teint coloré, signes particuliuers 2 verrues à la joue droite.

Mort en 1861, il a eu 13 enfants dont 12 garçons, et parmi eux Louis ROUGIER, le grand-père de Claude. Tous paraissent avoir quitté Champagnole, ville très active aujourd’hui, mais où il n’y a plus de ROUGIER dans l’annuaire des téléphones.


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